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Marché immobilier
30/03/2020

Marché immobilier gelé, quelles conséquences pour l'après-confinement ?

Annonces en berne, visites au point mort, transactions à l’arrêt… l’immobilier que les Belges aiment tant a perdu de son éclat, crise du coronavirus oblige

Annonces en berne, visites au point mort, transactions à l’arrêt… l’immobilier que les Belges aiment tant a perdu de son éclat, crise du coronavirus oblige. Reprendra-t-il son souffle une fois la pandémie derrière nous?

L’enthousiasme des Belges pour la brique s’est éteint, du moins temporairement. Non pas qu’ils n’aiment plus l’immobilier, mais la crise du coronavirus a fait passer ce secteur au second, au troisième, voire au dernier plan. Les professionnels du métier, chiffres à l’appui, constatent une activité en nette diminution. Valentin Cogels, CEO d’Immoweb, l’incontournable site d’annonces immobilières, détaille: « Il y a effectivement une diminution du nombre d’annonces placées sur la plateforme. L’activité est environ diminuée de 50% par rapport à l’activité traditionnelle, que ce soit en termes d’annonces de vente ou de location. Le trafic a également baissé, de 45% la première semaine, avant de se stabiliser autour de 30%. » Le patron de Trevi, Eric Verlinden, opère le même constat. « 50% de l’activité chez Trevi relève de la gestion privative et du syndic, qui tournent tout à fait normalement. Quant aux transactions immobilières, le marché est relativement gelé, à la fois en termes de mise en vente, de mise en location et de visites. On termine actuellement un certain nombre des négociations qui étaient initiées précédemment, puis cela va devenir extrêmement calme. »

 

« L’activité est environ diminuée de 50% par rapport à l’activité traditionnelle,
que ce soit en termes d’annonces de vente ou de location. »
Valentin Cogels
CEO d’Immoweb

 

Professionnels plus ou moins optimistes

Si Valentin Cogels et Eric Verlinden restent confiants pour la suite – le premier s’attend à voir le trafic sur Immoweb reprendre à 90% d’ici une à deux semaines et le second estime qu’en cas de confinement limité, les conséquences économiques le seront également – ce n’est pas le cas de l’économiste d’ING spécialisé en immobilier Julien Manceaux, qui s’inquiète de « l’ampleur du choc économique. Bien qu’on s’attendait déjà à une baisse de l’activité en 2020 suite à la suppression du woonbonus en Flandre, désormais tous ceux qui avaient l’intention d’acheter ou de vendre, même s’ils ne vont pas tout stopper, vont se donner le temps d’attendre, puisqu’il y aura beaucoup d’incertitudes au moment de la reprise et que, de toute manière, les taux d’intérêt ne risquent certainement pas de remonter. Il n’y aura donc pas une explosion de biens mis en vente ou d’acquéreurs à l’affût d’une habitation ».

 

« Les taux d’intérêt ne risquent pas de remonter. »
Julien Manceaux
Economiste chez ING

 

Tout dépend toutefois de la durée du confinement, s’accordent à dire les trois acteurs. « Si le confinement se termine début mai, les conséquences seront limitées: les prix n’auront pas chuté, il y aura un afflux de mises en vente et en location, car les gens qui attendent actuellement le feront dès la reprise. Il faut dès lors se tenir prêt au niveau des équipes et anticiper certains dossiers de vente, qui seront prêts à être activés le moment venu », estime le CEO de Trevi, qui ajoute que « si le confinement doit perdurer sur une période de quatre, cinq voire six mois, il y aura une crise économique qui aura des conséquences sur les prix de l’immobilier. La motivation d’acheter est mise en suspens, mais reprendra. Les taux d’intérêt resteront bas, puisqu’il faut faire tourner la machine économique et je pense qu’il y aura certains facilités dans l’octroi de crédits ». L’économiste d’ING anticipe, lui, un tassement voire un recul des prix en fin d’année et durant l’année 2021. « Si on n’a pas de rebond de l’activité économique très rapide après la récession, s’il y a des séquelles directes en termes d’emplois, il y aura moins de transactions immobilières et donc une baisse des prix. »

 

Un article de MATHILDE RIDOLE

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